Tunis Marine, l’œuvre remarquable d’Aya Cheddadi

 
Aya Cheddadi nous a offert une œuvre totalement surprenante marquée par une étonnante diversité que ce soit sur le point de vue thématique, culturel ou stylistique. Il s’agit tout bonnement d’un voyage entre l’Orient et le Nihon, entre le traditionnel et le moderne, entre l’intériorité et l’extériorité d’une auteure en symbiose avec le Monde. Œuvre qui interroge la finitude, elle pose des questions existentielles et nous rappelle notre nature de mortelle. Paradoxalement, ceci rattache le lecteur à cet instinct vital puisqu’elle y célèbre les mots, la nature et la vie. Ainsi, ces poésies irradient une véritable énergie s’incarnant dans de nombreuses prosodies, tout en préservant une somptueuse légèreté et humilité. A ceci s’ajoute un désir de s’exprimer sur les conflits contemporains tels que les kamikazes dans l’Image du corps. Ainsi, le Carte Diem vous présente sa sélection :

Ecouter battre le cœur-machine

Ecoutez battre le cœur-machine

Son Vaudou son électro je vole

Vautour dans le ciel déployé

Vaudou gnaoua sans paroles

Mon cœur dans les serres du vautour

La lumière tremble

Son électro en barcarolle

Le vautour a digéré mon cœur

Le rayon vert illuminé de l’espace

Le cœur-machine bat encore

Dans le vert des aurores boréales

Où planent d’autres charognards

De cœur en cœur de ciel en ciel

Je renais à chaque pulsation

Du cœur-machine

Ecouter battre le cœur-machine, Ondes radio, Tunis Marine

L’œuvre posthume d’Aya Cheddadi, Tunis Marine n’est en réalité qu’une clef pour atteindre cette intériorité, l’intériorité d’une conscience en totale effervescence. Il ne s’agit pas cette fois-ci de lire de la poésie, il s’agit de la vivre à travers un regard  nouveau au monde et à l’existence même. Aya Cheddadi demeurera immortelle à l’aide de cette voix qui résonnera dans l’univers, espère le Carte Diem
Sidi Baba Ghita 1ere S4

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